Semantic City

Le BIM s’impose aujourd’hui au moins en tant que cible dans le domaine de l’architecture, de la construction et de la maintenance, et à un niveau international.

Sans revenir sur sa définition, il convient d’en souligner quelques caractéristiques :

  • Le BIM inscrit le projet dans le temps, sur toute la durée de vie du bâtiment.

  • La maquette numérique constitue un avatar représentatif des données issues de différents domaines, elle permet d’identifier des collisions potentielles

  • En ce sens, elle autorise, sinon contraint à l’auto-contrôle et aux vérifications croisées, devant normalement aboutir à une meilleure qualité des données

  • La reconnaissance du standard ISO IFC permet d’établir un vocabulaire commun et une gestion des flux d’échange optimisée sinon parfaite

  • Le bâtiment ‘intelligent’ sera à l’avenir de plus en plus doté de capteurs et de systèmes de communication : Li-Fi …

  • Une organisation doit être définie et mise en responsabilité

  • La définition des rôles de chacun est cruciale pour la bonne conduite de projet

  • C’est une opportunité pour fédérer les différents métiers et créer une dynamique collaborative …

  • C’est un moyen de communication, en interne et en externe particulièrement apprécié, qui évolue encore vers la réalité virtuelle ou augmentée.


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  • Nécessite WebGL

Il s’inscrit dans un contexte urbain irrigué par des réseaux, il s’appuie sur une assiette foncière, il est sujet aux contraintes du terrain et d’urbanisme, il introduit de lui-même des répercussions sur l’existant.

Le recours aux Systèmes d’Information Géographique apparaît de manière naturelle pour gérer cette dimension environnementale à l’échelle d’une intercommunalité, d’un gestionnaire de patrimoine, par exemple.

A l’instar de ce qui se joue dans le domaine du bâtiment, on est ainsi légitimement tenté de transposer le modèle vertueux du BIM au niveau de la Ville et du Territoire …

  • Co-construction du projet urbain avec l’ensemble des parties prenantes

  • Auto-contrôles et contrôles croisés

  • Détection de collisions : réseaux divers

  • Gestion temporelle des événements

  • Structuration des données selon un ou des standards

  • Interopérabilité des données, services web

  • Communication facilitée grâce à la maquette numérique 2D & 3D

  • Meilleure collaboration des acteurs

Tous ces enjeux concernent aussi bien le SIG que le BIM, à une échelle différente mais complémentaire.

Ceci d’autant qu’une série de dispositions légales et réglementaires tendent à encadrer les compétences et les responsabilités des parties prenantes du domaine urbain.

Elles conduisent à envisager la donnée, y compris géographique, comme un bien commun associé au patrimoine de la Collectivité et sous sa responsabilité.

  • Directive Européenne Inspire visant à instituer une infrastructure de données spatiales et à susciter leur réutilisation

  • Réforme "anti-endommagement des réseaux" (DT-DICT) actée en juillet 2012

  • Loi Cada : Commission d’accès aux documents administratifs

  • La loi relative à la gratuité et aux modalités de la réutilisation des informations du secteur public, dite loi Valter (28 décembre 2015)

  • La loi pour une République numérique promulguée le 7 octobre 2016. Elle prépare le pays aux enjeux de la transition numérique et de l’économie de demain. En parallèle, la loi NOTRe portant nouvelle organisation territoriale de la République confie de nouvelles compétences aux régions et aux EPCI, notamment en matière d’eau et d’assainissement.

    • Compétence d’élaboration des PLU intercommunaux

    • Gestion des déchets,

    • Eau et assainissement, à horizon 2020

    • + Compétences optionnelles, dont la plupart recèlent une dimension géographique.

Les données mises en scène

Le relief

Dimension souvent négligée, il s‘agit pourtant d‘un élément fondamental de contexte dès lors qu’on évoque la 3D ; il s‘obtient à partir :

  • Des données IGN : Le RGE ALTI® est un modèle numérique de terrain maillé qui a pour vocation la description du relief français. Il décrit la forme et l’altitude de la surface du sol à grande échelle. Il est disponible aux pas suivants : 1 mètre, 5 mètres

  • Par dérivation des données topographiques : les points cotés produisent un raster par interpolation, qui peut lui-même être dérivé en courbes de niveau, en TIN …
    La précision est de l‘ordre du cm.

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Le Cadastre

Le Cadastre matérialise la propriété foncière, en représentant les limites de parcelles et en figurant le bâti. Des tables peuvent être associées décrivant le statut de propriété, la décomposition du bâti en locaux, la fiscalité, les propriétaires (données à usage réservé).

Les parcelles peuvent être regroupées au sein d‘unités foncières (parcelles contiguës appartenant à un même propriétaire) ou au contraire être découpées pour former l‘assiette du projet

Plan Local d’Urbanisme

Reflet de la volonté politique, des opportunités d‘évolution et des capacités économiques pour développer la Ville, les documents d‘urbanisme permettent de définir la constructibilité de l‘espace urbain, matérialisé par les Plans Locaux d‘Urbanisme, les schémas d‘aménagement, les Plans d‘Aménagement de Zones …



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Schéma d’aménagement

Un schéma peut venir affiner certaines contraintes de projet : alignements, circulations, plantations …

Réseaux

La connaissance précise et qualifiée des réseaux relève aujourd‘hui des situations très disparates ; La publication et l‘appropriation des GeoStandards sur l‘eau et l‘assainissement, et les conduites de transport de matières dangereuses, l’Aménagement Numérique du territoire (Telecom) devrait permettre à l‘avenir une meilleure connaissance de ce patrimoine.

Des efforts sont conduits pour permettre une utilisation facilitée de ces données dans le cadre de la réglementation anti-endommagement :

·       Mutualiser les outils et moyens avec tous les exploitants de réseaux afin de disposer de fonds de plan géo-référencés de qualité dans tous les territoires.

·       Favoriser la mise en place des fonds de plans à des échelles territoriales pertinentes

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Topographie

La topographie constitue une composante majeure d’un Référentiel à Très grande Echelle, du fait de sa précision, de l’ordre de quelques centimètres, et qu’elle représente une vision, ‘à hauteur d’homme’ d’une réalité physique du terrain.

Elle est donc indispensable en tant que couche de référence et comme support de tout projet urbain.

Jusqu’aujourd’hui, l’organisation des données topo sous forme de fichiers ne permettait pas d’envisager un usage généralisé et aisé de cette information pourtant cruciale.

La richesse intrinsèque des données, leur précision et leur géoréférencement selon un système de projection connu permettant de les situer dans l’espace en font un candidat tout naturel au CIM.

BIM - Ifc

La capacité d’interopérabilité du BIM repose pour partie sur l’élaboration d’un langage commun basé sur les ‘Industry Foundation Classes’ – IFC, soit + 800 classes d’objet décrivant le bâtiment tout au long de son cycle de vie : programmation, conception, construction, occupation, maintenance …

En réalité, chacun des acteurs ne manipule que les données intéressant son domaine, les échanges avec la maquette globale s’effectuent par extraction / importation des données contextuelles et métier

Surtout, les maquettes IFC ne sont plus isolées dans des espaces individuels (fichiers ou projets), mais peuvent être regroupées au sein d’une Geodatabase unique, autorisant ainsi des capacités de requêtes globales à l’échelle d’un territoire.

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SmartCity / territoires d’intelligence

Les villes seront à l’avenir de plus en plus amenées à créer des plates-formes de « données territoriales », comprenant un volet en open data, la « donnée » étant appelée à devenir une politique à part entière.

Les domaines concernés débordent largement des aspects techniques, mais on peut néanmoins souligner quelques thèmes pour lesquels le SIG peut constituer une plateforme particulièrement adaptée pour l’agrégation, la structuration et la dissémination des données concernées :

  • Capteurs divers : réseaux, pollution, pression, température …

  • Foncier

  • Urbanisme, Aménagement du territoire

  • Bâti : Grids, usage, occupation

  • Eclairage public, eau, assainissement, gaz, chaleur, télécom …

  • Stationnement, trafic, Transports en commun

  • Déchets

La composante humaine du dispositif est essentielle pour dépasser une vision purement techniciste. Le citoyen 2.0 s’est transformé en consommacteur, y compris vis-à-vis des institutions qui le représentent.

Les services de proximité sont directement concernés par cette attente, nombre de services locaux proposent d’ores et déjà des données et des services accessibles depuis un simple smartphone.

Au niveau local, le citoyen peut contribuer à une meilleure connaissance des événements se déroulant sur le territoire, grâce à la mise en place de plateformes web contributives, la géographie se révélant ici facilitatrice pour la remontée d’informations localisées. 

Il est alors tentant de mettre en parallèle les capacités de la plateforme géographique avec les attentes de la Smart city …

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